Séminaire OME - Séance n°2

Le ravitaillement des occupants et des occupés

Mercredi 10 décembre 2008, 14h-17h, Université de Lille 3, salle de séminaire de l'IRHiS (Bat.A)

On se montrera attentif aux aspects matériels des réquisitions ou des pillages et aux représentations collectives qui les accompagnent. La conduite des armées occupantes, en cette matière comme en d'autres, est fonction de leur organisation interne, de l'ordre qui y règne et aussi de l'idée qu'on s'y fait de la prospérité du pays où l'on s'installe. Dans les cas de confrontation répétée - on songe à la présence française dans les pays allemands de l'ouest à l'époque moderne -, Horst Carl a montré qu'un modus vivendi peut manifester la capacité acquise par les occupants de ponctionner les occupés en proportion de ce qu'ils peuvent réellement leur procurer. Mais quelles traces l'expérience laisse-t-elle ? N'a-t-elle pas naturellement tendance à se perdre avec le temps ? Dans d'autres cas, le comportement des armées d'occupation ne reflète-t-il pas l'influence, voire la pression, des civils de l'arrière, eux-mêmes éprouvés par la guerre et les privations, et enclins à souhaiter que leurs soldats tirent le maximum de l'ennemi ? Le rôle des fournisseurs doit aussi être éclairé, comme ce qu'on pourrait appeler la collaboration alimentaire.

Intervenants :

Benoît Roger, Université de Paris I

Si la guerre nourrit la guerre, la Pologne nourrit-elle l'armée française (1806-1808) ? Contribution à une histoire de l'alimentation des armées à l'époque napoléonienne

Patrick Louvier, Université de Montpellier III

Le ravitaillement des forces armées britanniques à Malte et de la population maltaise, de la guerre de Crimée à l'occupation de l'Egypte (1854-1882)

A.de Neuville, Le porteur de dépêches (extrait)